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11/08/2021
Vendredi 13… le pass qui ne passe pas, obligation vaccinale en phase expérimentale ?
pass sanitaire, obligation vaccinale, Vendredi 13 août -
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Vendredi 13…
Grève, Rassemblements,
Mobilisations, Manifestations18h
devant l'hôpital
de Montalimar
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Grande mobilisation devant divers hôpitaux de France…
CH Montélimar - GHPP - 18h devant l'hôpital de Montélimar
CH Valence - 13 h sur la pelouse devant les Urgences du CH de Valence
CHU Grenoble…
CH Périgueux…
CH Bayonne…
Hôpital local Die…
Hôpital local Nyons…
CH Digne-les-Bains…
… et d'autres hôpitaux sont en cours d'actions…
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Le 7 Juillet 2021
Monsieur le Ministre
des Solidarités et de la Santé,C’est avec plusieurs sentiments et émotions que la CGT de l‘hôpital de Périgueux s’adresse à vous aujourd’hui.
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Monsieur le Ministre, tout au long de cette longue période de crise sanitaire, que nous endurons tous, nous n’avons cessé de vous interpeller sur une multitude de sujets, tous restés sans réponse.
Nous avons suivi très attentivement l’évolution des moult recommandations, changeantes, parfois contradictoires, parfois justes et parfois incompréhensibles.
Vous vous souvenez, sans doute, de l’enthousiasme dont faisait preuve la population quant à l’engagement des soignants.
Notre Président de la République, lui-même, a inondé les médias de sa profonde reconnaissance allant jusqu’à les appeler les « Héros de la Nation ».
Alors, Monsieur, que sont devenus les applaudissements, que sont devenus ces mots de soutien, quelle reconnaissance donnez-vous à ces soignants qui, depuis le premier jour, ont fait preuve d’une solidarité exemplaire.
Le courage, l’abnégation et l’empathie sont autant de qualités qui ont animé ces personnels chaque jour, pour chaque patient, accompagnant du mieux possible dans les derniers instants du souffle de vie. Juste un mot, la chaleur d’une main, un regard, une présence….
Souvenez-vous des conditions de travail dans lesquelles ils ont dû faire face à la COVID. Rappelez-vous des termes alors employés définissant ce virus comme « une gripette ».
Rappelez-vous les longues semaines pendant lesquelles ils ont pris soins sans moyen humain et matériel, mettant leur propre santé en jeu et leur vie privée entre parenthèses.
Pour autant que nous nous souvenions, peu se sont réellement inquiétés d’eux.
Monsieur le Président de la République déclarait à tout va que « nous étions en guerre ». Seulement voilà, nos soldats, de première ligne, sont partis au front sans autre arme que leur courage, leur volonté de soigner et de soulager les maux. Certains, Monsieur, ne sont plus là aujourd’hui. Ils ont laissé derrière eux des vies détruites par le malheur d’avoir perdu les leurs.
Alors OUI, ils ont été applaudis, OUI, ils ont été adulés, mais est-ce bien de cela dont ils ont besoin ?
Non, Monsieur, nous l’affirmons, Nous, soignants, ce n’est pas cela que nous attendons pour reconnaissance, ni même une prime, même si elle est la marque d’une attention.
Ce n’est pas suffisant !!!
Les personnels se sont adaptés, à de multiples reprises, aux recommandations nationales, régionales et même départementales et sont désormais des professionnels aguerris, consciencieux quant aux mesures sanitaires.
A présent, nous réclamons une réelle reconnaissance, nous voulons des salaires décents car, Monsieur, les mesures du SÉGUR sont loin d’être suffisantes, elles sont même inégalitaires. Et, la France reste dans le peloton de queue en termes de salaires au plan Européen.
Tout, dans les plans d’actions du Gouvernement tend à diviser les catégories professionnelles. Tout tend à pervertir les esprits et créer de l’animosité.
Est-ce là l’enjeu de notre république ?
Monsieur, quand on choisit ce métier, c’est par vocation, par dévouement profond à la cause humaine.
Aujourd’hui, vous annoncez, haut et fort, vouloir imposer la vaccination à ceux-là même qui se sont donnés corps et âme pendant plus d’un an.
Sous entendriez-vous qu’ils sont responsables des contaminations. Pour rappel, ils ont contracté la COVID en prenant soins des patients et non l’inverse.
La réalité de terrain n’est pas celle que vous imaginez. Dans les services, les personnels soignants ne savent plus où donner de la tête. Dans les services, il n’y a pas 1 soignant pour 1 patient ni pour 2 mais pour 15, 20 voire 25.
Monsieur le Ministre, en persistant dans cette direction, vous ferez à coup sûr preuve d’un mépris total envers les soignants.
Votre attitude est infantilisante et humiliante.
De surcroît, vous bafouez Notre Constitution des Droits de l’Homme et du Citoyen. C’est une atteinte claire et délibérée du droit fondamental de Liberté, de la liberté de faire de son corps sa propriété.
Sommes-nous toujours en France ???
Vos arguments ne sont pas valables, la vraie raison est bien celle de la finance et non celle de la santé.
En effet, si vous aviez une quelconque considération pour la santé et la protection des citoyens, le Gouvernement mettrait les moyens, à la fois financiers mais surtout humains afin de prendre, dignement, soins des patients.
Les propos diffusés dans les médias par le porte-parole du Gouvernement sont très contradictoires. Comment peut-on dans la même phrase dire que le vaccin réduit largement les contaminations et prendre l’exemple du Royaume-Uni qui a massivement vacciné mais dont les contaminations explosent ?
Nous citons : « Si on regarde le Royaume-Uni, où la vaccination est massivement déployée, on observe une explosion des contaminations, mais pas de cas graves et des hospitalisations » et un peu plu loin dans l’article, on y lit « la vaccination limiterait également les chances de transmission ».
Comment interpréter les propos ?
Nous tenons à être clairs, le risque de voir les personnels fuir l’institution est imminent. Les grandes difficultés de recrutements, que vivent les établissements de santé, ne font qu’accroître le danger qui pèse sur les soignants.
Qui sera alors garant de la continuité des soins et de la garantie des chances pour tous ?
Clairement, Monsieur le Ministre, vous avancez sur un terrain dangereux en termes d’atteinte aux libertés individuelles.
Quand vous avez l’audace d’oser prévoir des sanctions pour ceux qui refuseraient de se faire vacciner, ces libertés là ne sont-elles pas bafouées ?
Le prétexte fallacieux de la protection des patients et résidents est inacceptable au regard de la réalité de terrain.
La démocratie n’a jamais été autant mise à mal.
Les professionnels de santé, à qui vous voulez imposer la vaccination, en ont plus qu’assez d’être stigmatisés et de supporter l’irresponsabilité dont on veut les affubler.
La vérité est que notre Gouvernement est incapable de donner les moyens de faire face à la COVID.
Non, imposer n’est une bonne stratégie, le dialogue et la pédagogie sont les cartes à jouer.
Pour autant, la liberté doit rester une priorité !!!
Monsieur le Ministre des Solidarités et de la Santé, nous espérons de tout cœur que vous ne resterez pas sourd à la voix de ceux qui, par choix ou conviction personnelle, ne veulent pas se faire vacciner.
L’imposer reviendrait à remettre en cause des combats durement gagnés, ceux pour la liberté de disposer de soi.
Merci de l’attention portée à notre courrier.La CGT
du Centre Hospitalier
de Périgueux. -
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