Ce que subissent les patients
 et les hospitaliers du GHPP ! Groupement Hospitalier Portes de Provence

Á l’heure où la dette des hôpitaux devient abyssale au vu d’une  politique permettant sa faillite en engraissant les banques par le truchement des intérêts contractés et par une volonté de financiariser les soins selon la logique de la T2A, nous en arrivons à des situations dramatiques portant conséquences directement sur l’accès à la proximité et la qualité des soins.
Nous subissons également les conséquences d’une politique gestionnaire locale  — au GHPP — désastreuse qui majore clairement le dévers de cette situation. 

Seuls les comptes chiffrent !

Aujourd’hui, notre Direction nous agite sans cesse des menaces de mise sous CREF — Contrat de Retour à l’Equilibre Financier — ou de mise sous tutelle pour justifier sa volonté de mettre en place des mesures qu’elle argumente en terme d’économies alors même qu’elles portent conséquences directement sur la prise en soins des patients engendrant des risques sécuritaires dont nous avons déjà dépassé les limites.

Á bien y regarder, ce que propose cette Direction aux abois, est une volonté de plaire aux injonctions de l’ARS de baisser le déficit, pourtant structurel et sans fond, afin d’obtenir les faveurs de leurs notateurs et d’atteindre un seul but : l’obtention de leur PFR : Primes de Fonctions et Résultats, fondés sur des objectifs qu’ils font semblant d’obtenir… au détriment des patients et des soignants.

Le dialogue social qui fait partie de ces objectifs n’est ici, qu’une chimère, car les groupes de travail que met en place cette Direction ne tient compte d’aucun véritable échange, mais relève d’un monologue où l’on s’aperçoit que tout est déjà ficelé et qu’il ne s’agit que de directives descendantes. Leur urgence à appliquer leur dites mesures d’économies montre à quel point ils veulent passer pour de bons petits soldats obéissants, sans plus tenir compte de ce en quoi consiste le prendre soin des patients. 

D’ailleurs Direction et ARS ne parlent plus de patients !… mais de lits… sans tenir compte du type de malades qu’il y a dedans… seuls comptent la DMS : Durée Moyenne de Séjour et les gains que rapportent ces lits, au regard de ce qu’ils coûtent !

Seuls les chiffres comptent…

• depuis le passage d’un temps de travail généralisé en 12h dans les services de soins, les équipes travaillent en réalité plus de 12h15 instituées « officieulement » entendez bien : c’est officieusement officiel,… c’est institué, mais il ne faut pas le dire… preuve étant que le sondage lancé par la Direction sur le travail en 12h met en avant que le temps des relèves présente une durée moyenne de 25 minutes (c’est-à-dire au-delà des 12h, puisqu’il s’agit d’un tuilage d’informations en terme de relais entre 2 équipes en 12h.
• le non remplacement d’IDE ou d’AS ce qui risque, dans les services où les effectifs sont déjà au minimum, de devenir des procédures dégradées dangereuses. 

La Direction, pour plaire à ses notateurs de l’ARS, montre à quel point elle revoit ses organisations, sans plus tenir compte de la réalité du terrain et de ce en quoi consiste véritablement le soin.
Décrochée de toute réalité de terrain, seule sa logique du chiffre compte, pourvu que la prime à 4 voire même plutôt à 5 chiffres tombe dans l’escarcelle ! 

Par contre, aucun chiffrage rendu concernant l’extension des missions données aux prestataires privés comme nous l’avons demandé à maintes reprises : combien coûte l’externalisation du bionettoyage depuis 2020 ? Question posée par la CGT de nombreuses fois en instance et éludée systématiquement par la Direction !!!… pourtant cette externalisation qui a été argumentée comme une mesure d’économie lors du précédent PRE sur les administratifs ne semble pas réaliser quelque économie que ce soit !… bien au contraire ! Quant à l’argument de l’ARS qui affute tous les jours sa réthorique en langue de bois pour ne pas dire en novlangue, comment peut-elle nous faire croire que l’externalisation du bionettoyage permet de se « concentrer sur le cœur de métier » qu’est le soin ?!… encore une entourloupe !… Faut-il rappeler que l’hygiène et donc le bionettoyage est bien au cœur même du soin !